Vitesse d’obturation / ouverture / sensibilité

 

Avec la « focale » de l’objectif, le trio vitesse d’obturation, ouverture et sensibilité sont les quatre paramètres importants d’une image photographique.

Avec les appareils photo numériques, ces paramètres sont stockés dans le fichier image et peuvent être récupérés par les logiciels de traitement photo (ci-dessous le logiciel libre Darktable) :

 

vit_diaph_iso_3.png

Vitesse d'obturation

La « vitesse » d’obturation

 

L’obturateur : rideau (métallique) placé devant la pellicule (ou le capteur). Parfaitement étanche, il empêche la lumière d’arriver sur la pellicule. Il ne s’ouvre qu’au moment de la prise de vue, pendant une durée choisie par le photographe (si l’appareil est en mode manuel) ou le microprocesseur (si l’appareil est en mode automatique). C’est la durée d’exposition que les photographes appellent aussi (improprement) la « vitesse » d’obturation.

 

On se propose ici de vérifier expérimentalement la durée d’exposition affichée par un appareil.

 

On va utiliser un capteur de lumière qui possède un temps de réaction court : la photodiode (pour la réalisation pratique, voir la page consacrée à la mise en oeuvre d'une photodiode)

 

Le montage :

mesure_vitesse.png

 

Détail sur le montage :

 

DSCN0200.png

 

L’oscilloscope numérique est mis en mode monocoup (« single ») puisqu’il faut enregistrer un évènement unique (ouverture et fermeture de l’obturateur).

 

Le trigger est réglé sur un niveau de tension :

  • supérieur à celui fourni par le montage photodiode quand la photodiode ne reçoit que la lumière ambiante (obturateur fermé)
  • mais inférieur à celui fourni par le montage photodiode quand la photodiode reçoit en plus de la lumière par l'obturateur ouvert (on peut facilement faire le réglage si l'appareil photo dispose de la "pause B" : l'obturateur reste ouvert tout le temps que le doigt reste appuyé sur le déclencheur)

 

Exemples de mesures obtenues avec un appareil photo Rollei SL35E (qui date du début des années 80…) pour différentes "vitesses" d'obturation :

 

vitesse : "1/2 s"                                         vitesse : "1/15 s"

 

DS0005.png     DS0004.png  

 

 

 

vitesse : "1/250 s"                                         vitesse : "1/1000 s"

 

DS0003.png     DS0006.png   

 

 

L’obturateur de cet appareil photo fonctionne-t-il encore correctement ?

 

Diaphragme

Le diaphragme :

 

Le diaphragme : situé à l’intérieur de l’objectif, il est constitué de lamelles pouvant plus ou moins se refermer :

 

Coupe_objectif_et_diaph.svg    400px-Aperture_in_Canon_50mm_f1.8_II_lens.png     640px-Diaphragm_iris_types.svg.png

Sur les anciens objectifs des appareils reflex, on peut lire sur une bague les différentes valeurs de réglage du diaphragme : le nombre d’ouverture.

 

Sur ce modèle le nombre d’ouverture prend des valeurs allant de 2 à 22 :

 

Lens_aperture_side.png

Les valeurs de diaphragme ont été normalisées et correspondent en fait à une ouverture plus ou moins grande laissée à l’intérieur de l’objectif :

 

Ouvertures_standards.svg

 

Ces valeurs étaient crantées sur les anciens appareils. Aujourd’hui, des valeurs d’ouverture intermédiaires sont disponibles grâce à la commande électromécanique du diaphragme.

On se propose d’étudier l’influence du diaphragme sur la luminosité de l’image et de comprendre le fonctionnement de cette échelle normalisée :

 

N = 1 ; 1,4 ; 2 ; 2,8 ; 4 ; 5,6 ; 8 ; 11 ; 16 ; 22 ; 32

 

Remarque : Un objectif ne possède généralement pas l’intégralité de cette échelle de valeur

 

Diaphragme - luminosité

 

On propose de réaliser sur banc d'optique le montage suivant :

 

mesures_diaph.png

 

Le luxmètre utilisé est un modèle d'entrée de gamme :

 

luxmetre.jpg

 

 

 

On travaille ici avec une lentille marquée « +8 » … il s’agit en fait de sa vergence exprimée en dioptries : C = +8 δ (le signe + indique qu’il s’agit d’une lentille convergente)

 

Pour obtenir sur le capteur du luxmètre une image petite de la fenêtre de la lanterne, on a choisi une distance lanterne - lentille assez grande (1,30m), ce qui nécessite alors de placer le capteur du luxmètre un peu après le foyer image de la lentille.

 

Les diaphragmes sont des disques métalliques fournis avec les bancs d'optique.

 

Mesures :

La mesure n’étant pas faite dans le noir absolu et la luminosité ambiante pouvant varier au cours de la séance, on mesurera pour chaque diaphragme utilisé :

  •  la valeur de l’éclairement ambiant perçu par le luxmètre (donc lanterne éteinte)
  •  la valeur de l’éclairement total perçu par le luxmètre (lanterne allumée)

On pourra alors déduire de ces deux mesures l’éclairement réel :

 

tableau1.png

A l'aide d'un tableur, on pourra chercher à établir un modèle mathématique simple entre la luminosité et le diaphragme :

 

  • L'éclairement est-il proportionnel au diamètre du diaphragme ?
  • A quelle caractéristique du diaphragme l'éclairement est-il proportionnel ?

Echelle d'ouvertures

 

Objectif testé : Rollei 50 mm / f:1,8

 

avant_appareil.png

 

Il s’agit d’un objectif de distance focale f = 50 mm et ayant une ouverture maximum de 1,8.

 

Echelle de diaphragmes pour cet objectif : 1,8 ; 2,8 ; 4 ; 5,6 ; 8 ; 11 ; 16.

 

On reprend le principe de mesure précédent, l'appareil photo ayant remplacé le dispositif diaphragme-lentille précédent :

 

mesure_objectif.png

 

On pensera là aussi à déduire la valeur de l'éclairement ambiant. On pourra alors remplir un tableau tel que celui-ci :

 

tableau2.png

 

  • Que remarque-t-on quand on passe d’une valeur de diaphragme à la valeur suivante supérieure :

 

 

  • Que peut-on en déduire pour les dimensions du diaphragme lorsque l’on passe d’une valeur de diaphragme à la valeur suivante supérieure :

 

  • Le nombre d’ouverture est défini par :

formule.png

 

 En quoi les mesures réalisées justifient-elles cette formule ?

 

Sensibilité

 

Sensibilité :

Elle est exprimée en ISO.

Plus la valeur de la sensibilité est élevée, moins il faut de lumière  pour sensibiliser correctement le capteur ou la pellicule.

La quantité de lumière qu'il faut accumuler sur le capteur ou sur la pellicule pendant la durée d'exposition est deux fois moins importante à 800 ISO qu'à 400 ISO.

Voici 4 photographies prises avec des valeurs différentes de "vitesse" d'obturation, d'ouverture ou de sensibilité.

Rassembler les connaissances acquises pour commenter ces valeurs :

 

F4_V50_800iso.png     F56_V25_800iso.png

 

 

V13_F56_400iso.png    F56_V50_1600iso.png